[Toulibre] Proposition de visuel kakémono

[Sébastien Dinot]

Philippe Masson a écrit :
> Tout est question ici du public auquel on destine le vecteur ; dans
> l'approche proposée le public visé agrègerait des informarticiens
> chevronnés autant que néophytes ; or, d'expérience, il s'avère d'une
> part que le public chevronné n'ait plus besoin des lugs, dans le sens
> où la plupart des cursus informatiques intègrent désormais ces
> derniers à leurs programmes, et où le néophyte se tampone aujourd'hui
> encore plus que par le passé du type de logiciel qu'il utilise, et
> veut simplement que ça marche.

Il y aurait beaucoup à dire sur l'intégration du libre dans les cursus
informatiques. La plupart des jeunes recrues que nous embauchons dans
mon entreprise n'ont qu'une connaissance très ténue du libre. Ce n'est
pas pour rien que j'ai mis en place un programme de sensibilisation au
droit d'auteur et au logiciel libre au sein de ma division.

Quant aux attentes du grand public, nous sommes d'accord.

Mais du coup, si tu fais toi-même ce bilan, pourquoi adopter comme
premier élément du discours une information que tu sais éloignée de ses
préoccupations ? En préambule d'une conférence, je comprendrais ce
rappel historique mais là, sur un kakémono, sincèrement, je ne vois pas
l'intérêt.

> Tu m'excuseras mais je ne vois dans ta critique aucun argument
> rationnel : tout juste un "je ne fais comme ça", ce qui est court, tu
> l'admettras.

Dans ce cas, abordons les choses autrement. Il est un exercice très
difficile que je te propose de faire : il est notoire qu'une personne
souhaitant faire passer une idée ne dispose que de deux à trois minutes
pour accrocher son interlocuteur et le convaincre d'aller plus loin.
Chaque personne souhaitant promouvoir une idée ou un concept doit donc
savoir le faire en moins de 3 minutes en veillant bien évidemment
à l'efficacité de son discours.

Est-ce que, si je te donne 3 minutes pour me convaincre de m'intéresser
de plus près au logiciel libre libre, tu commenceras par me refaire son
histoire, au risque de ne pas avoir le temps de me parler de ses
qualités et avantages avant que je tourne les talons ?

> aucun argument technique quel qu'il soit n'est suffisamment
> convaincant pour par exemple, inciter à migrer sous GNU/linux ou
> adopter Inkscape plutôt qu'Adobe Illustrator.

Là, nous sommes d'accord. C'est une erreur de se cantonner à la
dimension technique car, si le logiciel libre offre l'état de l'art dans
de nombreux domaines, il ne soutient pas la comparaison avec les outils
propriétaires dans d'autres. Pour ma part, j'utilise autant que faire se
peut des logiciels libres non parce qu'ils sont meilleurs mais parce
qu'ils sont libres.

Sébastien


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Sébastien Dinot, sdinot at april.org
April, http://www.april.org/
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