[Toulibre] Fwd: [Tmplab] Débat logiciel libre au CNRS
Philippe Masson
isotran at free.fr
Lun 25 Jan 08:09:42 CET 2010
Le Farfadet Spatial a écrit :
>
> Salut à tous !
>
> Pour ma part, j'effectue ma thèse dans une unité mixte
> CNRS/université Paul Sabatier (http://www.legos.obs-mip.fr/~lebars/).
> Ce que je peux dire, c'est que s'il y a bien des postes sous Windows
> et si certains utilisent bien Microsoft Office, ce n'est pas le cas de
> tout le monde. Également, la très grande majorité des gens du
> laboratoire ont au moins un poste avec Linux, /a minima/ en dual boot.
> Nombreux sont ceux qui n'ont des postes que sous Linux -- j'en suis.
> On voit aussi quelques MacOS X. Les serveurs tournent sur Solaris ou
> Linux, la passerelle est sous BSD il me semble. Également, nous avons
> recours à OBM et Horde. Le laboratoire n'utilise pas les solutions
> serveurs, ni non plus partage de fichier ou travail collaboratif de
> Microsoft. En fait, à part Windows et Microsoft Office, aucune
> solution Microsoft n'est utilisée.
>
> On ne peut pas dire que le laboratoire privilégie Microsoft, ni
> même en est dépendant, sauf à la rigueur de Microsoft Office et
> encore. Par contre, Linux a tendance à faire disparaître les autres
> Unix et MacOS X se popularise pour les machines de bureau.
>
> Je connais quelques autres laboratoire CNRS et plusieurs unités
> mixtes CNRS/université Pierre et Marie Curie (Paris VI), la situation
> y est semblable. De plus, je n'ai jamais vu venir le message en
> question par une voie CNRS, ni non plus entendu parler d'une telle
> politique à l'échelle du CNRS : cela ressemble tout au plus au point
> de vue d'un service, parmi quantité d'autre.
>
> À bientôt.
>
> Yoann
>
Bonjour,
La Direction des Services Informatiques ne semble pas un service parmi
quantité d'autres, et cet exemple n'en est qu'un parmi de nombreux
autres car Microsoft pratique depuis des lustres une politique de
lobbing actif vis-à-vis de ce type de cadres autant dans les domaine
public que dans les grandes entreprises (invitations à des séminaires,
offres de tremplins professionnels et autres facilitations).
On est tenté de dire que de tels exemples démontrent le tort à aborder
la question libre/non libre par l'approche technicienne seule. Même
s'ils ne le sont pas tous, nombre d'arguments de l'avis concerné restent
pertinents. Le choix de solutions ouvertes et libre reste avant tout un
choix politique : celui de privilégier la collectivité en la faisant
bénéficier des développements en retour et également en ne dégrévant pas
ses finances publiques et sa sécurité au bénéfice d'intérêts spéculatifs
fondés sur l'opacité.
En raccourci celà revient à dire que comme "la guerre est une chose trop
sérieuse pour qu'on la confie à des militaires", peut-être "la stratégie
de développement et déploiement des outillages numériques a trop
d'impact social pour qu'on la délègue à des informaticiens !"*.
PM
* Non bien sûr que je déconsidère la corporation de quelque manière que
ce soit, mais plutôt que même au sein de cette corporation, je crois
qu'il serait souhaitable que le parti-pris pour le libre se termine
d'abord sur des critères sociaux et humains, ce qui est peut-être plus
difficile que pour des néophytes.
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