[Toulibre] Retranscription conférence Stallman
Anne-Marie Mahfouf
annemarie.mahfouf at free.fr
Jeu 21 Juin 17:09:46 CEST 2007
On Tuesday 19 June 2007 11:39:48 Florian Longueteau wrote:
> Bonjour,
>
> On 6/19/07, Eric Noulard <eric.noulard at gmail.com> wrote:
> > Ci joint un premier jet
> > pour ma partie:
> >
> > - minute 54 -> minute 72 (+10s) : Eric
> > Soit 0h54 --> 1h12
> >
> > Je pense qu'il serait utile que quelqu'un relise en écoutant.
>
> Dans l'ensemble c'est très proche de la conférence.
> Il y a quelques coquilles à corriger, mais je pense que c'est mieux de le
> faire quand on aura rassemblé toutes les parties pour éviter
> de se mélanger dans les versions des parties de chacun. Ou alors c'est peut
> etre mieux de le faire avant ? Je ne sais pas. Qu'en pensez vous ?
>
> Voici ma contribution :
> -début -> minute 18.
> Cette partie couvre :
> * la définition du logiciel libre par ce qu'il n'est pas (un logiciel
> privateur) puis par les 4 libertés
> fondamentales.
> * Il expose ensuite les libertés numéro 2, 0, puis 1 en expliquant leurs
> implications et leur intéret.
> * Il aborde la notion de fonctionnalité malveillante et de menotte
> numérique.
> * Enfin il parle des projets de lutte contre les DRM
> (defectivebydesign.org) et contre Vista (badvista.org).
>
> Voilà, j'attends avec impatience les parties de anne-marie, christian,
> rémy, Patrice et Michel.
>
> @+
> Florian.
ma partie !
Anne-Marie
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Parce que le but de Vista est d'augmenter le pouvoir de Microsoft sur ses utilisateurs, de serrer plus fort la chaîne. Et donc les utilisateurs qui ne sont pas prêts à s'échapper de Windows doivent au moins ne pas adopter Windows Vista. S'ils ne sont pas prêts à améliorer leur cas, ils doivent éviter d'empirer leur cas. Parce que si on empire les choses vont de pire en pire.
Il y a aussi les fonctionalités malveilantes pour attaquer l'utilisateur, les portes cachées. Un programme privateur qui contient une porte cachée que peut-être tu connais de nom : il s'appelle Microsoft Windows. Quand Windows XP demande une mise à jour, Microsoft connaît plus ou moins l'identité de l'utilisateur et peut lui livrer une mise à jour spécifiquement pour lui. C'est à dire Microsoft a l'opportunité de prendre le contrôle complet de son ordinateur, l'utilisateur n'a pas de ... n'a pas de ... ah, je ne sais pas le dire en français, ne peut rien faire, ne peut pas résister à part remplacer Windows. C'est la porte cachée connue, parce que nous pouvons déduire sa présence des faits connus. Peut-être il y en a d'autres. Il y a quelques années en Inde ils m'ont dit qu'ils avaient arrêté quelques programmeurs Indiens qui travaillaient dans le développement de Windows, les accusant de travailler en même temps pour Al Quaida introduisant une autre porte cachée que Microsoft ne devait pas connaître. Il paraît que cet essai n'est pas réussi. Mais est-ce qu'il y avait une autre ? Nous ne pouvons pas vérifier. Mais nous savons que... (interruption : est-ce qu'il y a une manière d'empêcher la répétition de ce problème ? Une autre voix : je vais chercher un tournevis)
Ce n'est pas mon problème, c'est le problème d'eux ! De toute manière, Microsoft dans l'année 99, quelqu'un a découvert que Microsoft avait introduit une porte cachée pour l'utilisation d'une autre organisation terroriste, même plus violente qu'Al Quaida, c'est à dire le gouvernement des États-Unis.
(J'ai une idée, non... )
Cette porte cachée a été mise dans un programme de serveur, j'ai oublié le nom. De toute manière c'est le, cet exemple nous démontre que il est impossible de faire confiance à justement dans un programme privateur sans la liberté numéro 1. Ces programmes exigent une foi aveugle de l'utilisateur au développeur. Parce que l'utilisateur n'a pas les moyens de faire autrement. Il n'y a jamais de raison pour lui faire confiance. Donc la foi aveugle c'est la seule manière d'utiliser. Il y a des programmes privateurs dans lesquels nous avons découvert des fonctionalités malveillantes. Et il y a des programmes privateurs dans lesquels nous n'avons pas encore découvert des fonctionalités malveillantes. Et quelques uns ne les ont pas. Et quelques uns, oui, ont des fonctionalités malveillantes pas encore découvertes. Donc il n'y a jamais la manière d'être certains qu'un programme privateur sans la liberté numéro 1 ne contient pas de fonctionalité malveillante. Mais il y en a qui n'ont pas de fonctionalité malveillante bien que nous ne puissions pas être certain de lesquels. Mais dans ce cas, qu'est ce que nous pouvons dire, même si le dévelopeur n'introduit pas délibéremment des fonctionalités malveillantes, il est humain, il fait des erreurs donc le code de ses programmes contient des erreurs. Et l'utilisateur d'un programme sans la liberté numéro 1 est (en aparté : commencez maintenant) est également impuissant face à une erreur accidentelle que face à une fonctionalité malveillante délibérée. Si tu utilises (Merci) si tu utilises un programme (oui, je ne sais pas, est-ce que ça fonctionne ? Il faut voir, il faut attendre pour savoir. Laisse la tournevis. Merci)
Bruits de micro.
Si tu utilises un programme sans la liberté numéro 1, tu es prisonnier de ton logiciel. Nous les dévelopeurs de logiciels libres sommes également humains, nous faisons des erreurs et notre code aussi contient des erreurs. La différence est que quand tu trouves une erreur dans notre code tu as la liberté de la corriger. Tu peux changer n'importe quoi dans notre code qui ne fonctionne pas bien pour toi. Nous ne pouvons pas nous faire nous rendre parfait. Nous pouvons respecter ta liberté. Et voici toute la différence. Mais la liberté numéro 1 ne suffit pas. Parce que c'est la liberté d'étudier personnellement et de changer personnellement le code source du programme. Et ça ne suffit pas parce qu'il y a des millions d'utilisateurs qui ne savent pas programmer. Ils ne savent pas pas exercir directement cette liberté. Mais même pour les programmeurs comme moi la liberté numéro 1 ne suffit pas parce qu'il y a trop de logiciels libres, trop pour étudier tous et se faire maître de tous les programmes libres qu'on utilise pour faire personnellement tous les changements qu'on peut désirer c'est trop de travail pour une personne. Donc la seule manière d'avoir complètement le contrôle de notre computation, c'est de le faire ensemble dans coopération. En coopération. Et pour ça, il faut la liberté numéro 3. La liberté de contribuer à ta communauté, la liberté de diffuser des copies, de tes versions modifiées, quand tu veux. Avec cette liberté, un peut faire un changement et beaucoup peuvent l'utiliser. Il n'est pas, il n'est plus nécessaire que chacun fasse le même changement pour lui-même. Comme ça s'il y a un million d'utilisateurs d'un programme libre qui désirent quelque changement, par hasard il y aura quelques milliers d'entre eux qui savent programmer et un jour quelques uns feront ce changement et publieront sa version modifiée et tous les millions pourront installer cette version et avoir un changement sans l'avoir écrit personnellement. Comme ça, tous les utilisateurs recoivent les bienfaits des 4 libertés. Chaque visiteur peut exercir les libertés 0 et 2 : la liberté de faire tourner le programme quand tu veux et de distribuer des copies exactes du programme quand tu veux. Parce que ces deux activités n'exigent pas à programmer mais les libertés numéro 1 et 3 si impliquent programmer donc chacun peut utiliser peut t'exercir ces 2 libertés jusqu'au point qu'ils savent programmer. Et ce n'est pas une question binaire parce que il est très utile d'apprendre à faire des changements faciles sans apprendre à être programmeur professionnel. Juste comme il est très utile d'apprendre à faire de la maintenance facile de ta voiture sans apprendre assez pour être mécanicien professionnel. Donc il y a une petite fraction qui savent programmer bien, plus qui savent programmer un peu et beaucoup qui ne veulent pas apprendre à programmer. C'est vrai, donc pas tout le monde sait utiliser, sait exercir ces 2 libertés 1 et 3. Mais quand les programmeurs font des changements et publient leur version modifiée tout le monde peut les utiliser ou pas comme ils veulent et comme ça tous les utilisateurs recoivent les bienfaits. Et le résultat combiné de toutes ces libertés c'est la démocratie. Parce que un programme libre développe démocratiquement sous le contrôle de ses utilisateurs. Chacun peut participer dans les décisions de que fera ce programme dans l'avenir. Ou par écrire des changements ou par payer quelqu'un d'autre à faire des changements et les publier ou par convaincre le cousin à faire des changements pour lui et les publier ou par seulement choisir la version à utiliser et à recommander. Tout le monde peut participer dans la décision plus ou moins comme il veut. Et la totalité de toutes ces décisions individuelles font la décision sociale. Par contre un programme privateur développe sous la couverture de son développeur et impose le pouvoir du développeur aux utilisateurs. Donc c'est un système social injuste. Mais supposons qu'il y a seulement mille utilisateurs qui désirent quelques changements dans un programme libre et que personne d'entre eux ne sait programmer. Les utilisateurs peuvent néanmoins utiliser les 4 libertés pour avoir les changements qu'ils désirent. Comment ? Ils peuvent se mettre en contact ou en séminarisation pour le faire et l'idée est que chacun s'adhère à l'organisation et doit payer quelque chose, quelque somme d'argent à l'organisation pour être membre. Et comme ça l'organisation ramassera de l'argent pour payer, pour engager quelqu'un pour faire le changement désiré . Si c'est un changement de taille moyenne, peut-être il coutera 10000 euros si quelqu'un doit travailler pour un mois. Donc l'organisation peut dire à chacun "Payez 10 euros pour vous adhérer". C'est pas beaucoup mais comme ça l'organisation aura 10000 euros. Ou peut-être l'organisation peut dire "Payez 20000 euros" supposons que seulement la moitié le feront. Mais de toute manière ce n'est pas beaucoup. Et ensuite l'organisation peut parler avec quelque groupe de programmation, posant des questions pour choisir qui employer. Et enfin l'organisation paiera des programmeurs à le faire. Cet exemple nous démontre que le logiciel libre porte avec lui un marché libre pour tout service. Par contre le support un programme privateur est presque toujours un monopole parce que uniquement le développeur possède le code source, uniquement lui peut faire n'importe quel changement. Un utilisateur qui désire un changement doit prier au développeur : "Oh développeur important, faites ce changement pour moi". Des fois le développeur dit aux utilisateurs : "Payez nous pour écouter votre problème". Si l'utilisateur le fait, le développeur lui dit : "Merci beaucoup, dans 6 mois y'aura une mise à jour, achetez-le et vous verrez si nous aurons corrigé votre problème et quel problème nouveau nous vous allez offrir".
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(boit son thé) Ah j'ai fait une erreur de grammaire, maintenant je la note mais je continue. Dans ma honte.
Comme ça nous pouvons voir que il n'y a pas manière de s'échapper du monopole dans le logiciel privateur. Parce que il y a toujours un monopole. On peut quand il y a un choix de produits de logiciels privateurs, c'est un choix de monopoles parce que l'utilisateur qui choisit ce programme privateur tombe après dans ce monopole de support. Mais s'il choisit ce programme privateur, il tombe dans ce monopole de support. Donc c'est un choix entre monopoles, pas de chemin pour s'échapper du monopole. Le seul chemin pour éviter le monopole c'est d'éviter le logiciel privateur, de s'échapper au monde libre. Parce qu'avec le logiciel libre n'importe qui qui possède une copie peut étudier le code source et se faire maître du code et offrir le support.
Excusez-moi.
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