[Toulibre] le non-marchand est-il encore possible?

Philippe Masson isotran at yahoo.com
Sam 30 Aou 07:47:23 CEST 2025


Bonjour,


Suite à mon expérience perso désastreuse avec la Rebooterie j'aimerais 
savoir si d'autres personnes seraient perplexes face à la manière dont 
beaucoup de choses associatives d'abord sympathiques sur la papier aient 
tendance à dégénérer pour verser dans la relation prestataire/client 
qui, à mon sens n'est pas celle qu'est sensée encourager le libre.

En effet j'aimerais trouver des gens qui voudraient faire autre chose 
qu'aller dans cette direction car consacrer une demi-journée à prendre 
l'air à autre chose qu'à mon activité principale m'allait très bien.
Je suis prêt à donner du temps aussi pour réfléchir quelque chose de 
nouveau qui soit en phase avec ce que je crois observer de l'évolution 
des pratiques. J'explique :

1. la fascisation accélérée qui se retrouve dans l'obsession à vouloir 
"éduquer" les gens

2. l'obsolescence du modèle "formations" en mode groupé et son 
inadaptation particulière au libre car supposant qu'à un horaire et jour 
particulier un groupe de personnes se retrouve miraculeusement receptif, 
ce qui n'arrive évidemment jamais

Ces deux points on remarquera sont également des travers des lugs.
La question donc serait : quelles espèces de trucs serait-il possible 
d'élaborer, qui favoriseraient les échanges autour du libre, la 
constitution d'une communauté d'entraide sans chefferie, et qui 
prendraient en compte les attentes d'échanges très en amont des attentes 
techniques?

Ce dernier point me semble très important, même si il peut paraître 
paradoxal, parce qu'il ouvre à la diversité quand le quant-à-soi 
technicien n'aucune chance d'échapper d'une manière ou d'une autre, à 
l'option productiviste compensatrice de l'ennui à faire toujours les 
mêmes choses.
C'est encore vague pour moi à ce stade mais je soupçonne qu'un 
dispositif de permanences sur un lieu - type "auberge d'échanges" - 
pourrait faire l'affaire au départ.

En résumé qui serait prêt à faire des trucs en pleine conscience du 
caractère aliénant du technicisme et de la geekerie et donc dans 
l'intention de s'en démarquer avec la plus attentive circonspéction?
Plus connement : qui veut faire de l'échange autour du libre parce 
qu'elle ou il aime les gens et non parce qu'elle ou il s'imagine en 
guide ou en éducateur du brave peuple ignorant?
Existerait-il déjà un cadre adapté à une démarche de ce type? précisant 
mon intérêt pour les dispositifs "tous publics" et non pas les 
saloperies qui prétendraient viser les publics en difficultés pour 
ramasser des subvention et ne pas le faire.


@+


Philippe


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